jeudi 19 janvier 2006

Extrait d'un carnet

Tout ça pour laisser entendre que le groupe zéro ne dort pas. Une de ses caractéristiques est le travail dans l'ombre de sape, convulsif et prémonitoire.

double zéros horizontaux

jeudi 12 janvier 2006

Le tracteur rouge


D'une longueur de 5,45 mètres, d'une hauteur de 4,20 mètres et d'un poids de 15 tonnes, doté d'un gourvernail, d'un moteur à vapeur et de patins pour faciliter la traction, voici l'objet idéal pour éviter tout embourbement.

zéro04

mardi 10 janvier 2006

Exocet bis




Exaucer un exocet, c'est oser lui donner la parole, même quand il vous prend de court, même quand il surgit violemment d'un songe ou d'un flot. Je parlais d'exocet il y a quelques jours. J'expliquais sur ce blog que ce poisson-volant m'avait révélé les trames secrètes d'un vers d'Alain Bashung. Et hier, au détour d'un vieux dictionnaire, alors qu'on l'avait oublié, l'exocet a fait sa réapparition. La preuve par l'image.

Ps : la mauvaise odeur de poisson s'épanche sur le papier jauni d'un dico qu'on a trop consulté.

zéro011

mercredi 4 janvier 2006

zéro03 plus ou moins dans un McDo

Echoué dans un McDo, rue de Rennes, à deux pas de la tour Montparnasse, après une longue marche qui a débuté gare de l'Est avant de se poursuivre toute la journée : République, Halles, Saint-Michel, Saint-Germain, Odéon. Dans le Mc Do, on se tasse derrière la vitre qui donne sur la rue, c'est un spectacle ouvert aux quatre vents : le flux est ininterrompu.

On se dit fugacement que tous ces gens qui filent ont un point commun : ils sont tous nés d'un coït plus ou moins improvisé, plus ou moins désiré, plus ou moins imposé, plus ou moins sous-entendu, plus ou moins acrobatique, à la chorégraphie plus ou moins dantesque, plate et peu originale dans 95 % des cas, dans un lit la plupart du temps, à deux le plus souvent.

On s'enfonce dans nos hypothèses tourbeuses, pris d'un vague malaise, quand une femme maghrébine d'une quarantaine d'années vient s'assoir à deux sièges, en compagnie de sa fille, 7 ou 8 ans. Elles se plaquent elles aussi contre la grande baie vitrée et admirent le show des rues. La mère dit : "C'est beau. Comme si on était dans un café sur les Champs-Elysées à regarder les gens."
La petite fille ne dit rien, elle regarde sa mère avec de drôles d'yeux, ceux de sa mère brillent, elle est sur les Champs.
Avec nos histoires de coïts, on se sent soudain tout con.

zéro03

lundi 2 janvier 2006

gogols

Google écrabouille les distances, Google fait copuler tamanoir, tamis et manoirs, Google customise nos imaginaires, Google rhizomise tout ce qui bouge, Google est un tour-opérator pour obèses, Google est un tue-l'amour, Google est un baise-tout, un supermarché du sexe, Google est une dynamo en rut, inarrêtable, totalitaire, Google nous élargit et nous rétrécit en même temps, Google est une fourmilièreBernard Werber dissèque des fourmis de dix-huit mètres, où Robert Desnos parle latin et javanais, Google nous présente nos homonymes, Google préserve l'anonymat tout en exhibant nos fiches signalétiques, Google est un cocon-poche où l'on se blottit, où l'on se foetus, un cocon-poche d'où l'on ne sort plus.

Google incite à sortir cagoulé.

zéro11