dimanche 13 décembre 2009

des nouvelles du gr.O

Voilà des nouvelles des gens du gr.O, qu'est-ce qu'ils ont fait ces derniers lustres :

- le Grand Baobab et l'Agent orange ont fait un film, Chambre zéro

- le Sous-Secrétaire Occulte a écrit des fictions radiophoniques, ici, et écrit pour la revue D'ici là.

- Alysse, notre porte-nouvelles, a retrouvé l'Inde.

Les autres dorment.



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lundi 16 novembre 2009

karmacoma

J'écoute Karmacoma. Des pas lourds sur une moquette rouge : tapis. Je réécoute Karmacoma. La voix de Tricky. Le couloir d'un hôtel. Robert Del Naja porte un bleu de travail. Un homme hirsute. Des employés de Texmex. Des putes. Le happening d'un fakir dans sa chambre. La voix de Tricky. Je cherche les lyrics : "You’re a couple, specially when your body’s doubled". Un enfant roux se bouche la vue, à moitié. Je cherche ma respiration. "Take a walk take a rest taste the rest." Tricky assis sur le bord d'un lit : dommages collatéraux d'une attaque de masse.



PS : et le dormeur du val, troué à l'abdomen.


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jeudi 12 novembre 2009

Muse s'amuse...

et transforme sa prestation play-back sur la Rai Due (deuxième chaîne de télé italienne) en vaste pantalonnade !
Indice : gardez un oeil sur le batteur.


Et les zérotes apprécient !

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jeudi 5 novembre 2009

brouiller les pistes


Le groupe zero est un groupe de plasticiens, années 50, dissous en 67. Heinz Mack et compagnie. Travail sur la matière, les fumées, la lumière.

Le groupe zero est un nom à prendre. Le groupe zero est un laboratoire fantôme. Le groupe zero compte à rebours : nous étions mille aujourd'hui nous sommes trois demain onze. Le groupe zero est un fourreau. Le groupe zero est un nom qui nous sert de faux nez. Le groupe zero est un fourneau. Nous voulions emprunter un nom et le rendre plus tard. Nous sommes des sommes de zéros, nous sommes des zérotes.



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mardi 3 novembre 2009

fait maison

Les murs s'écroulent, on se plaque sous une table, et des objets tombent en guirlande : soupière, télévision, tringle à rideaux, petits pots. On compte les points. Des grains de poussière partout dans la maison. Une voix de synthèse : les autorités diffusent des messages incitant à ne pas céder à la panique. Les murs ne tremblent plus. On se marre en voyant une figurine en porcelaine atterrir sur le pif, et se briser net.

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mardi 27 octobre 2009

fait main

De la couture avec les yeux. En pointillé elle griffait le ciel. Des yeux de chat, striés noir et ocre. Elle m'avait prévenu : "Ouvre-les, regarde ce qu'il y a derrière." Elle scrutait le travail. Je la dévisageais, en boucle. Ouvrière qualifiée.

Bourdon.

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mardi 20 octobre 2009

fait divers

Frimousse. Tête à terre. La silhouette se déplace, vite, à l'angle des rues du Transvaal et des Couronnes. Aveuglément. La descente dans la nuit, un groupe d'hommes bourrés, jeunes, et une sihouette lâchée à leur poursuite. Des éclats de rire et une voix : "Je pisse le sang." L'hilarité nuit. "Tout droit putain." Des réverbères, une lumière jaunâtre au-dessus de la Petite Ceinture. La silhouette s'éclipse passage Plantin, par l'escalier. Ah ah.

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mardi 13 octobre 2009

fait froid

Frimas. Roule ta mécanique. Un homme, coiffé d'un bonnet roué de coups, court dans la brume. Froid froid, jusqu'à la fonte des glaces. Un lapin polaire. Un lynx. Ils courent, eux aussi. Derrière eux, le bruit d'un chasse-neige, et des chenilles aux crocs limés. Les nuages s'éteignent. Tout ici est devenu caduque.

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mardi 1 septembre 2009

Le paradoxe est-il apparent ?

J'aime l'immaculé ; j'aime rayer l'immaculé.

Je me demande si j'aime les vastes étendues vierges pour cette possibilité qu'elles m'offrent d'y creuser un sillon.
Je me demande si le paradoxe est réel ; s'il est apparent.

D'autres que moi admirent la pureté de quelque paysage préservé.
D'autres que moi se frayent un chemin dans l'épaisseur de quelque forêt reculée.

Mais peut-on percer un oeil dans lequel notre regard se plaît à plonger ?
Peut-on prendre notre part sans la conviction d'apporter au tout ?
Ne sommes-nous pas transformateurs, démiurges créant sans relâche pour apprendre à créer ? Imaginant nos idées, malaxant nos sentiments, tordant nos attitudes dans un but toujours identique : comprendre ce qui niche au-delà de l'écorce ; estimer le temps restant et oublier l'espace.

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Je pense que j'oublie pour mieux connaître. J'oublie que je connais mieux en pensant.

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lundi 6 juillet 2009

à la pointe sud de l'inlandsis


Cette ville du Groenland où tu n'es pas. Des tombereaux d'oiseaux figés au ciel, comme des cartouches de peinture explosés contre un mur blanc. Et des pénitents emmitouflés, le nez en l'air, qui marchent à la queue leu leu. Tu m'avais donné rendez-vous devant la petite église du village.

Les deux-cent soixante trois habitants me regardent d'un drôle d'air.

Le pingouin n'a rien voulu me dire.

Je t'ai cherchée. Tu m'as jeté un froid.


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lundi 11 mai 2009

salade de mots jolie

Merci à Thomas, de Foules électroniques, de nous avoir fait découvrir le site Wordle, qui permet de créer un tableau de mots à partir des données de votre site. Un picto verbal, une mangrove de tags ; comme si Pollock s'était mis au caligramme.

On a essayé avec le blog du groupezéro et ça donne ça :



Comme une réminiscence de ça — L'Oeil cacodylate ou dada précurseur du gogoweb :



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jeudi 26 mars 2009

répertoire des îles

Si vous aimez les archipels. Si vous aimez les pirates. Alors lisez ça. Et ça.




Le Répertoire des îles, Ultralab, éd. Burozoïque
La Constituante piratesque, Mathieu Larnaudie, éd. Burozoïque

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lundi 16 mars 2009

j'écoute le chanteur

"En moi gronde une ville
Grouille la foule dessaoulée
Ses envies au hachoir"



j'écoute ça zoreille dans le métro noir de monde je perds ma trace pète un casque


"Qu'on me disperse
Je suis noir de monde
Qu'on me dispense
Du son des leçons
Qu'on me dissipe"



mes rêves mes amurs mes zeuyades mes demoiselles mes néons au plafond mes pas pressés



"Je voudrais t'aimer comme un seul homme
Arrêter d'inonder la Somme
Avoir l'amour en bandoulière
L'amour en bandoulière"



tain je crève je mords la poussière je rends les mors la bave j'écoute la chanson je pense à toi mamzelle je t'aime


"En moi se vautrent des divans
De l'aorte à la carotide
Circulent des rumeurs
À faire pâlir
"


j'odeur de sang la sueur les escalators sont moites je ne suis plus à moi


"À moi s'agrippent des grappes de tyrans
Des archanges aux blanches canines"



la peur de l'ombre la bouche pleine de cambouis t'es où ? t'es où ? odeur de poisson dans la station


"Qu'on me disloque
Qu'on me dispatche
Qu'on m'évapore"



le son je rajuste mon casque



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samedi 3 janvier 2009

J.D. Salinger

Jerome David Salinger est né le premier janvier 1919. Il est écrivain et a disparu dans sa maison de Cornish, New Hampshire. Il s'adonne, d'après les dires de certains, à la méditation. Alors silence et lisez 'The catcher in the rye' ou 'Nine stories' en attendant l'éveil.

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