Faudra me dire d'où sortent ces oiseaux aux noms bizarres, la nuit, d'où viennent ces bruits de bête qui cognent à la fenêtre. Faudra me dire où trouver la bouche d'ombre, celle qui mène à des phrases comme "Mais que salubre est le vent!" ou "Une énorme femelle de requin vient prendre part au pâté de foie de canard". Faudra penser à la murer, cette porte, à en jeter la clé aux orties — demain il y a école. Faudra me dire qui a laissé la lumière dans la chambre de la petite. Faudra me dire qui a fait bouillir un livre dans la casserole. Et aussi qui a fini la baguette.
zéro007
samedi 16 octobre 2010
mardi 22 juin 2010
Les banques nous aiment...
Retour de courrier. Une nouvelle enveloppe T vient de partir chargée d'un précieux message :
Le destinataire :
Et deux variations pour le plaisir :
zérote014
Le destinataire :
Et deux variations pour le plaisir :
zérote014
mercredi 9 juin 2010
lâcher de livres dans Paris
Paris/dérive/book-crossing
Avant-hier, aux alentours de midi, j'ai procédé à un lâcher de livres. D'abord l'ouvrage "L'ogre Picasso", posé sur un escalator menant aux Halles, au croisement de la rue Berger et du passage des Lingères. Quelques minutes plus tard, après avoir hésité avec l'allée André Breton, je dépose un ouvrage consacré aux Nénètses, peuple nomade de Sibérie, sur une marche de l'escalier qui mène à la terrasse Lautréamont. Une fille en train de manger un sandwich, des Japonais en Velib'. Puis c'est la rue de la Grande Truanderie, où je choisis une borne en pierre pour y laisser une partie de la correspondance de Guy Debord. Un homme en costume passe et jette un oeil au livre, ne le prend pas. Je marche encore et j'arrive rue Quincampoix, au tour d'un livre sur les rencontres photo de Bamako, largué juste en face d'une galerie d'art. Passage par la rue de Venise : abandon d'un livre sur les chats. Après différentes détours, j'échoue au pied de Pompidou, à l'angle des rues Rambuteau et Beaubourg. Beaucoup de monde, je profite d'une rare accalmie dans le flux pour lâcher un livre sur les peintres du XXe siècle, sous l'un des tuyaux métalliques. Puis c'est le retour, environ une heure après le début de l'expédition, au point de départ, à l'escalator des Halles, où j'abandonne un livre de portraits photographiques d'habitants d'Ivry-sur-Seine. "L'ogre Picasso" a déjà disparu.
zérote077
Avant-hier, aux alentours de midi, j'ai procédé à un lâcher de livres. D'abord l'ouvrage "L'ogre Picasso", posé sur un escalator menant aux Halles, au croisement de la rue Berger et du passage des Lingères. Quelques minutes plus tard, après avoir hésité avec l'allée André Breton, je dépose un ouvrage consacré aux Nénètses, peuple nomade de Sibérie, sur une marche de l'escalier qui mène à la terrasse Lautréamont. Une fille en train de manger un sandwich, des Japonais en Velib'. Puis c'est la rue de la Grande Truanderie, où je choisis une borne en pierre pour y laisser une partie de la correspondance de Guy Debord. Un homme en costume passe et jette un oeil au livre, ne le prend pas. Je marche encore et j'arrive rue Quincampoix, au tour d'un livre sur les rencontres photo de Bamako, largué juste en face d'une galerie d'art. Passage par la rue de Venise : abandon d'un livre sur les chats. Après différentes détours, j'échoue au pied de Pompidou, à l'angle des rues Rambuteau et Beaubourg. Beaucoup de monde, je profite d'une rare accalmie dans le flux pour lâcher un livre sur les peintres du XXe siècle, sous l'un des tuyaux métalliques. Puis c'est le retour, environ une heure après le début de l'expédition, au point de départ, à l'escalator des Halles, où j'abandonne un livre de portraits photographiques d'habitants d'Ivry-sur-Seine. "L'ogre Picasso" a déjà disparu.
zérote077
lundi 17 mai 2010
un peu de géographie
Il paraît, dit Godard, que la Suisse n'existe pas. Il paraît que Pluton loin. Il paraît qu'à Télégraphe les immeubles s'effondrent les uns après les autres. Il paraît que la vue est imprenable. Il paraît, dit-on en Suisse, que Godard n'existe pas.
PS : nous travaillons actuellement sur un atlas, à paraître en 2050.
zérote003
PS : nous travaillons actuellement sur un atlas, à paraître en 2050.
zérote003
mercredi 24 mars 2010
Cobra - Découverte de l'univers zéro
Attention aux paroles… c'est à la fin que ça se passe.
zerote013
zerote013
mardi 16 mars 2010
Feu, froid et graph'
Feu, froid et graph' m'hante… C'est comme une rengaine qui m'enchaîne. J'arrive pas à oublier que j'ai froid, que les logs braisent pas, que les traits se figent fixent fondent. Y'a rien à faire qu'attendre que le soleil crame tout, liquéfie les cours d'eau et enfonce les bourdons.
Y'en a marre de toute cette chiure qui coule sur les murs. Ça veut plus rien dire. Les teintes s'effacent et p'is t'oublies tout. Putain tu me saoules. T'es qu'une bille, sans plomb ni moelle. Un pion qu'on a perdu au fond d'un échiquier, une buse qu'allume rien, un jeton qu'a cassé.
T'es qu'un zéro.
Bouge !
zerote027
Y'en a marre de toute cette chiure qui coule sur les murs. Ça veut plus rien dire. Les teintes s'effacent et p'is t'oublies tout. Putain tu me saoules. T'es qu'une bille, sans plomb ni moelle. Un pion qu'on a perdu au fond d'un échiquier, une buse qu'allume rien, un jeton qu'a cassé.
T'es qu'un zéro.
Bouge !
zerote027
mardi 2 mars 2010
Tentative de définition succincte du gr.0
Le Groupe Zéro (gr.0) est un laboratoire d'écriture littéraire et de création cinématographique. Il tente d'étendre ses recherches et expérimentations à l'ensemble des activités artistiques.
Les axes majeurs sont : le travail collaboratif et transversal, l'abolition des contraires, la mise à mort de toute solution définitive.
Ses membres sont des zérotes et leurs œuvres zérotiques.
zérote007
Les axes majeurs sont : le travail collaboratif et transversal, l'abolition des contraires, la mise à mort de toute solution définitive.
Ses membres sont des zérotes et leurs œuvres zérotiques.
zérote007
dimanche 28 février 2010
lundi 18 janvier 2010
des bouilles
Fumet dans Paris : par terre face au musée un homme en gabardine touille son café, les jambes croisées sur la dalle. A côté de lui une jeune femme aux cheveux chiffon rouge, qui fume du haschisch, en jetant des miettes de pain aux pigeons. Un enfant surgit dans le cadre et moleste une fourmi et rigole en l'écrabouillant. Le sang de la foule est en train de bouillir, et nous nous assommons de culture.
zérote003
zérote003
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