vendredi 23 février 2007

Couleur camouflage

Quand tu enlèves ton casque de chacal, un vent froid sort de ta bouche d'ombre et c'est comme si toute la forêt s'interrompait. Les arbres tentent de s'arracher mais ils réalisent avec terreur qu'ils sont enracinés et que leurs pieds pèsent des lustres. Immobiles donc, et impuissants, face à ton visage sans chair d'où ne sortent que deux globes blancs, sortes d'yeux-œufs à placer sous verre. Tu regardes les arbres. Tu regardes les châtaignes. Tu regardes les buissons. Tu as ton sourire mauvais. Tu as deviné qu'un être chétif et effrayé se cache derrière ce buisson.

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