jeudi 18 décembre 2008
murène
L'anguille s'obscurcit au contact de la murène. Elle fouine, elle rampe, la belle : lichen à ses basques. La murène ne se livre pas facilement. On met du temps à la tutoyer, elle louvoie. C'est une miss, on la rate de peu. Quand elle sort de sa réserve habituelle, ça peut se terminer en scène de ménage. Elle montre les dents, la murène, elle hargne. On croirait une marionnette féroce, un gant derrière lequel se cache une main de tyran. Elle mord et se retire dans son alcôve. L'anguille repart la queue basse.
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mercredi 3 décembre 2008
retour de bellegrade
un membre du gr.O revient de Belgrade belle acerbe :
On longe des murs balafrés, entre les rafales d'il y a dix ans - bombes, mitraille — et les graffs d'aujourd'hui - bombes aérosol, coloured plates. On reste en chien errant.
Le monumental hôtel Jugoslavija, construit en 1969, face au Danube. Face à ce lego géant, le fleuve ressemble à une couleuvre amourachée d'une pierre. Symbole d'unité et de frime sous Tito. Squatté par les Tigres sous Milosevic. Aujourd'hui hôtel fantôme que se disputent les promoteurs — on parle d'un casino.
"Dans les villes la boue m'apparaissait soudainement rouge et noire, comme une glace quand la lampe circule dans la chambre voisine, comme un trésor dans la forêt!" A. Rimbaud
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On longe des murs balafrés, entre les rafales d'il y a dix ans - bombes, mitraille — et les graffs d'aujourd'hui - bombes aérosol, coloured plates. On reste en chien errant.
Le monumental hôtel Jugoslavija, construit en 1969, face au Danube. Face à ce lego géant, le fleuve ressemble à une couleuvre amourachée d'une pierre. Symbole d'unité et de frime sous Tito. Squatté par les Tigres sous Milosevic. Aujourd'hui hôtel fantôme que se disputent les promoteurs — on parle d'un casino.
"Dans les villes la boue m'apparaissait soudainement rouge et noire, comme une glace quand la lampe circule dans la chambre voisine, comme un trésor dans la forêt!" A. Rimbaud
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samedi 8 novembre 2008
de nuit de nuit
de nuit je descends de nuit j'attends
les gants de lune me tendent leurs bras
des milliers de papiers des têtes sans corps
des chapeaux melons jais comme la nuit
je prends l'aérogare la brume l'aurore
les gabardines sur les nuages sous les draps
il pleut des morts des immeubles inaboutis
de nuit je passe le plateau d'argent
les plans me laissent errant
des pieds marris des shoes vernis
je cours je malverse dans mes pas
de nuit je perds paris des corps
zero016
les gants de lune me tendent leurs bras
des milliers de papiers des têtes sans corps
des chapeaux melons jais comme la nuit
je prends l'aérogare la brume l'aurore
les gabardines sur les nuages sous les draps
il pleut des morts des immeubles inaboutis
de nuit je passe le plateau d'argent
les plans me laissent errant
des pieds marris des shoes vernis
je cours je malverse dans mes pas
de nuit je perds paris des corps
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samedi 1 novembre 2008
C'est tout simple, non ?
"La chose littéraire, c'est mon métier, je le fais bien, mais ça n'est pas toute ma vie. J'aime aussi la rue ou la mer ou n'importe quoi. Je crois que c'est simple non ?"
Jacques Prévert
Et en ce jour de fête des morts, je revis...
zeroOO7
Jacques Prévert
Et en ce jour de fête des morts, je revis...
zeroOO7
jeudi 23 octobre 2008
mercredi 8 octobre 2008
appareillons
On envoie du boa. On crapote. On crache du crachin. On imite le bruit du crapô. On rhinologue. On étouffe dans les salons, on squatte le fond des lacs. On n'en veut pas de vos papiers, on froisse nos identités : on encule des mouches, on moule des couches avec nos visages, on disparaît, on apparaît, on ne paraît pas, on appareille.
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mercredi 10 septembre 2008
lundi 8 septembre 2008
zérotes
D'abord un aveu : nous sommes des zérotes.
zéroter, verbe tr. et intr. : remettre à zéro.
Imparfait du subjonctif du verbe "zéroter" :
que je zérotasse
que tu zérotasses
qu'il zérotât
que nous zérotassions
que vous zérotassiez
qu'ils zérotassent
Il s'agit de faire gaffe aux compteurs.
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zéroter, verbe tr. et intr. : remettre à zéro.
Imparfait du subjonctif du verbe "zéroter" :
que je zérotasse
que tu zérotasses
qu'il zérotât
que nous zérotassions
que vous zérotassiez
qu'ils zérotassent
Il s'agit de faire gaffe aux compteurs.
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jeudi 17 avril 2008
idiomes sublimes idiots
Quand j'étais jeune, en plein spleen fumiste, les Nits ont façonné quelques-uns de mes rêves de voyage. Je leur dois mes premières fugues, mes premiers arrangements avec la réalité : des trains pris au hasard, avec des valises lourdes et des balises plein la la tête. Le genre de bagage qui transforme la cartographie en étude du système nerveux. Des trucs tristes et impassibles, un peu niais, que j'écoutais en boucle. Un groupe hollandais de pop-rock, mené par un chanteur-plasticien, Henk Hofstede, ne pouvait que laisser des merveilles mélancoliques comme Adieu Sweet Bahnhof (1984), In The Dutch Mountains (1987) ou The Train (1989), dont voici le clip :
zéro003
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samedi 5 avril 2008
ooo
Mon nom est tête.
Sonne le silo de mots.
Mono moite bête.
Tonne la typo :o)
ooo
Mon nom ton nom.
Donne le vrai du faux.
Drone à claque-son.
Clone la sono.
ooo
Mon nom ma cloque.
Fantôme qu'on rogne.
Borgne moitié mort.
Cogne la cigogne.
zero003
Sonne le silo de mots.
Mono moite bête.
Tonne la typo :o)
ooo
Mon nom ton nom.
Donne le vrai du faux.
Drone à claque-son.
Clone la sono.
ooo
Mon nom ma cloque.
Fantôme qu'on rogne.
Borgne moitié mort.
Cogne la cigogne.
zero003
vendredi 28 mars 2008
Comme un lego
mercredi 19 mars 2008
jeudi 13 mars 2008
mardi 22 janvier 2008
Bavière, année zéro
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